Une deuxième vie pour les huiles usées
Transformer les huiles destinées à être brûlées ou jetées est la mission de notre usine de régénération des huiles usées au Québec. Tania Bélanger (Directrice de la performance et de l'optimisation) et Valérie Messier (Directrice assurance qualité) ont uni leurs forces pour développer les moyens d’optimiser la qualité de l’huile usée collectée et du produit final post-traitement.
Valérie Messier
Directrice assurance qualité – Industrie
« Les grandes choses ne sont jamais réalisées par une seule personne. Elles sont accomplies par une équipe. » (Steve Jobs)
Tania Bélanger
Directrice de la Performance et de l'Optimisation - Industrie
« Se réunir est un début ; rester ensemble est un progrès ; Travailler ensemble est la réussite. » (Henry Ford)
Quelle était la motivation pour ce projet ?
Valérie Messier
« Dans un premier temps, notre objectif était de normaliser les formules et les processus de production de nos produits finis. À cet effet, nous avons mis en place des outils opérationnels permettant de stabiliser la qualité de l'huile régénérée. Nous nous sommes ensuite concentrés sur la qualité de l'huile usée arrivant à l'installation, qui est principalement de l'huile moteur usée provenant d'automobiles. »
Tania Bélanger
« Nous voulions améliorer nos produits finis et optimiser les subventions que nous recevons de la Société de gestion des huiles usagées (SOGHU). Cela nécessitait de trouver un moyen de normaliser la qualité des matières premières arrivant à l’installation. »
Quel problème avez-vous dû résoudre ?
Valérie Messier
« Nous avons observé des variations allant de 2 à 10 % de la concentration en eau de l'huile usée, ce qui peut perturber les systèmes de régénération. Nous devions donc trouver un moyen d'atténuer les valeurs maximales de concentration en eau et de rendre l’huile à traiter plus uniforme. »
Tania Bélanger
« Comme nos subventions diminuaient lorsque la quantité d'eau dans l'huile usée collectée dépassait 5 %, il nous fallait modifier notre processus d'acceptation. Nous sommes parvenus à trouver une solution : mélanger l'huile usée contenant une plus haute teneur en eau à une huile à plus faible teneur en eau. »
Comment avez-vous collaboré sur ce projet ?
Valérie Messier
« C'est Tania qui est à l'origine de l'initiative, mais nous avons travaillé en étroite collaboration pour développer la solution. Nos équipes se sont également beaucoup impliquées : leur expérience nous a permis d’élaborer en détail la façon de procéder pour obtenir le résultat souhaité. »
Tania Bélanger
« Pour moi, il était essentiel de m’appuyer sur les commentaires de tout le monde – les personnes impliquées dans le processus de régénération et de collecte –, et de travailler avec toutes les personnes impactées afin de nous assurer que nous avions pris les bonnes décisions. »
Qu'avez-vous chacune apporté au projet ?
Valérie Messier
« L'approche de Tania a été très participative. Elle n'a jamais essayé d'imposer quoi que ce soit : au contraire, elle est venue vers nous afin que nous trouvions des solutions de façons collective. »
Tania Bélanger
« L'expertise technique de Valérie a été inestimable. Mais au-delà de cela, elle s’est révélée très ouverte d’esprit, et un chef d’équipe fort. »
Qu’est-ce qui vous a donné le plus de satisfaction ?
Valérie Messier
« J'ai été surprise et heureuse lorsque Tania m'a invité à présenter le projet avec elle lors d'une réunion des dirigeants. Il était important pour elle que nous partagions notre réussite, et j’ai vraiment apprécié cela. »
Tania Bélanger
« Le développement du projet a été très rapide et sans accroc, car nous avions les bonnes personnes autour de la table. Ce travail d’équipe a été enrichissant – notre succès a réuni deux secteurs très différents ! »
Quels sont les effets positifs ?
Valérie Messier
« Si les démarches visant à normaliser l'huile collectée n’ont pas encore été mises en œuvre, nous avons néanmoins mené à bien leur redéfinition. Nous sommes donc prêts à bonifier nos procédures dès que nécessaire. »
Tania Bélanger
« Notre usine est relativement nouvelle, mais les mesures d’optimisation que nous mettons en place s’inscrivent dans notre objectif d’amélioration continue de la qualité et des performances. C’est la clé pour rester concurrentiel. »
Quelles sont les prochaines étapes ?
Valérie Messier
« L'huile usée que nous recevons compte également un certain pourcentage d'antigel. Nous travaillons sur une méthode à même de le mesurer, afin de mieux comprendre son impact sur le processus de régénération »
Tania Bélanger
« Nous avons beaucoup de projets prévus pour les années à venir : de belles opportunités de combiner les forces du groupe ! »
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