Pourquoi développer un partenariat avec votre prestataire de services de matières résiduelles dangereuses

Ceci est la 1ère partie d’un entretien en deux volets avec Jonathan Eckles, gestionnaire de matières dangereuses agréé et ancien président de la Gateway Society of Hazardous Materials Managers. Dans un récent entretien, Jonathan a souligné l’importance de développer un partenariat collaboratif avec votre prestataire de services de gestion de matières résiduelles dangereuses. Jonathan a géré la disposition de matières résiduelles pour diverses entreprises de produits chimiques classées parmi les 500 premières entreprises américaines (classement Fortune 500) pendant plus de 15 ans, et a été une ressource technique et réglementaire pour les opérations d’un incinérateur pendant près de cinq ans.

« Par précaution, Veolia procède toujours à l’audit préalable des flux de matières résiduelles pour s’assurer que les matières ne finiront pas là où elles n’ont rien à faire, qu’il s’agisse de matières dangereuses ou non-dangereuses. »
 

UNE ENTREPRISE FINANCIÈREMENT SOLIDE

« Il est en réalité inexact de parler de responsabilité « du berceau à la tombe », car même si la matière est enterrée, vous en êtes toujours responsable si l’entreprise de disposition se retrouve en difficulté. C’est pourquoi il est si important de choisir un partenaire de services environnementaux en bonne santé, un partenaire solide d’un point de vue organisationnel et financier. »
 
« La clé pour déterminer si une entreprise est solide, c’est l’audit. Je recommande à toute personne qui doit disposer de matières résiduelles de savoir à qui elle a affaire. Certaines entreprises conduisent des audits sur site et rassemblent les documents financiers par l’intermédiaire de Dun & Bradstreet. D’autres paient des sociétés d’audit comme CHWMEG® pour vérifier les antécédents de l’entreprise choisie et auditer ses installations. Sans vérification des antécédents ni connaissance du fonctionnement d’une entreprise, vous vous exposez à des risques. Le prestataire de services de matières résiduelles manipule-t-il les matières comme il se doit ? Ses installations résisteront-elles à l’épreuve du temps ? Si l’entreprise cesse ses activités et s’il y a un problème avec la façon dont elle a disposé des matières résiduelles, les entreprises génératrices pourraient être responsables de l’élimination des matières résiduelles et de l’assainissement de ce site de disposition. » 

AUDITS DES INSTALLATIONS

« Vous devez bien analyser la situation, sans chercher à tout prix à faire des économies ni dépenser outre mesure. Lors de mes audits, j’ai visité des installations qui faisaient appel à un courtier, et voici ce qu’elles m’ont rapporté : « Le courtier prend mes matières résiduelles et compare les prix de différentes entreprises de disposition. Il peut être plus économique de faire appel à l’installation de disposition A en avril, et à l’installation de disposition B en juillet, car les besoins et les exigences varient d’une installation à l’autre. » Cette approche rend très difficile pour le générateur de suivre ses matières résiduelles et sa responsabilité se retrouve liée à un plus grand nombre de sites. »
 
« L’idée même de changer de fournisseurs comporte un risque. C’est comme changer de travail. Vous perdez une part de votre sécurité en faisant affaire avec une autre entreprise, alors changer d’entreprise de disposition est une décision que vous ne pouvez pas prendre à la légère. Les économies qui en résultent doivent être suffisamment intéressantes. Même si les deux entreprises sont des compagnies sérieuses et stables, il y a toujours un risque que votre responsabilité soit engagée un jour, dans le futur. Il peut se passer 50 ou 70 ans avant que l’EPA vienne frapper à votre porte pour vous dire : « La chemise de ce site d’enfouissement fuit, et quiconque a fait enfouir des matières sur ce site va devoir payer pour installer un nouveau système d’eau potable dans le voisinage qui se trouve trois kilomètres plus bas. » Chaque contributeur pourrait avoir à payer plusieurs millions de dollars, même si vous n’y avez envoyé qu’une seule cargaison, parce que c’était plus pratique à l’époque. » 

DISPOSITIONS CONTRACTUELLES

« Techniquement, vous êtes toujours responsable, mais tout dépend de votre contrat. Si vous avez affaire à une grande entreprise solide comme Veolia, un certain nombre de pare-feu auront été prévus. Il existe des clauses d’indemnisation dans votre contrat qui vous protègent au plan contractuel, et dans les meilleurs des cas, l’entreprise vous aura ajouté sur sa police d’assurance. Si vos matières résiduelles finissent quelque part, s’il y a un hiatus dans le système, et si l’entreprise utilise le site d’une autre entreprise de disposition, vous pouvez toujours déposer une demande d’indemnisation auprès de la compagnie d’assurance en lui présentant la clause d’indemnisation. La couverture d’assurance devrait également être vérifiée lors de l’audit. Assurez-vous que la compagnie a une bonne assurance. Si elle est uniquement assurée à hauteur d’un million de dollars, alors qu’un nettoyage coûterait 20 millions de dollars, vous devrez payer de votre poche. »   

L’EXPERIENCE VEOLIA 

« Par précaution, Veolia procède toujours à l’audit préalable des flux de matières résiduelles pour s’assurer que les matières ne finiront pas là où elles n’ont rien à faire, qu’il s’agisse de matières dangereuses ou non-dangereuses. Elle s’efforce de comprendre le processus qui génère les matières résiduelles et ce qu’elles contiennent, alors elle ne se retrouve jamais dans la situation de devoir gérer des matières qui n’auraient jamais dû se trouver dans ses locaux. C’est une mesure de protection supplémentaire pour moi, et un avertissement pour les autres générateurs de matières résiduelles qui souhaitent s’épargner des mésaventures. »
 

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